POESIE –
Celle que vous allez lire cette fois-ci est de ma mère
« Odette », native du Morvan. Elle a été écrite en 1982 et est parue
dans le journal « le Morvandiau de Paris » en novembre de la même
année.
La franc-comtoise bois et laiton, au tic tac régulier que
nous avions, ressemble … étrangement à celle que vous verrez à la fin de cette
poésie.
Malgré son âge, maman continue de faire paraître dans le
fascicule (Histoire et Patrimoine)de son ancienne commune, des évènements
marquants qui ont jalonné sa vie comme « des journées de guerre »,
« la moisson » etc …
« Mon horloge
franc-comtoise »
Tu es là, dans ton coin, chère et vieille horloge,
Ton bois est vermoulu mais ton cœur reste bon pourtant.
Ton rythme lent égrène les heures que le temps forge,
Ta voix scande l’âge des autrefois, inexorablement.
Redis-moi ton histoire, humble horloge d’antan,
Ma rêverie est calme, douce et rejoint le temps.
As-tu bercé jadis des êtres qui s’aimaient ?
As-tu vu s’éveiller de frêles têtes brunes ou blondes ?
Et se clore de chers yeux dans la lumière qui fuyait
Et rouler les jours heureux ou malheureux dont tu fermes
la ronde ?
Tu sonnas hier pour d’autres que nous,
Ceux dont tu vis les pleurs ou les rires fous.
Ta voix, ce soir, parle d’espoir au fond de ma
veillée doucement,
Je t’en supplie : dans le bonheur, retiens le
présent au sablier
du temps.
Odette (1982)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire