jeudi 30 juin 2016

LE BERLINGOT DE CARPENTRAS …….. UN GOUT D’ENFANCE



LE BERLINGOT DE CARPENTRAS …….. UN GOUT D’ENFANCE





Le berlingot de Carpentras dans le Vaucluse inimitable depuis 1844, continue de plaire pour ses couleurs acidulées. Il appartient à la famille des sucres cuits comme les caramels. Chaque couleur correspond à un parfum différent … du café à la fraise, en passant par le melon, le chocolat ou la lavande etc … enfin du plus classique au plus insolite. Vous trouverez dans cette liste sans fin forcément le parfum qui vous convient.
Cinq étapes sont nécessaires à la fabrication des berlingots de Carpentras : la cuisson du sucre, son étirage et son malaxage puis le découpage et pour finir le refroidissement et l’emballage. J’ai l’impression de me retrouver dans une fête où je regardais avec envie toutes les sucreries étirées avec force par celui qui tenait le stand. Bien sûr ce n’était pas des berlingots mais les couleurs vives me font encore saliver !!!
La légende voudrait que ce soit sous le pontificat de Clément V, 1er pape d’Avignon au XIVème siècle qu’un de ses cuisiniers du nom de Sylvestre ait crée « une issue de table » c’est-à-dire l’équivalent de nos desserts actuels avec des restants de caramel recuits et parfumés à la menthe et au citron et présentés sous forme de bâtonnets.
Si l’origine du mot « berlingot » semble bien remonter au XIV, sa paternité pourrait davantage revenir au pâtissier-confiseur de Carpentras du nom de François-Pascal Long.  En 1844, ce pâtissier eut l’idée géniale de créer une friandise en utilisant le reste de sirop qui lui servait à confire ses fruits. Ce sirop coloré et déjà parfumé par les arômes naturels des fruits confits apportait une puissance toute particulière aux bonbons qui deviennent très vite les …  fameux berlingots de Carpentras. 
Pour la fabrication de cette friandise, il recuit une seconde fois le sirop de sucre récupéré après confisage des fruits et y ajoute de la menthe. Il obtient ainsi une pâte de fruit qu’il étire en ruban. Puis il ajoute un second ruban, constitué d’une pâte blanche de sucre longuement battu, qui lui donne ses fameuses nervures blanches signe distinctif des berlingots de Carpentras. Il assure ainsi une partie de son succès. L’idée reprise par d’autres confiseurs de la ville et  rapidement le berlingot devient la spécialité de Carpentras. A l’origine, la consommation de ce bonbon était locale ; de plus, il supportait mal l’humidité et devenait vite poisseux. Cela était une entrave à sa distribution en dehors de la région.



En 1851, un confiseur Gustave Eysséric parvint à industrialiser sa fabrication en utilisant une … berlingotière Letang pour découper le ruban de sucre et il résolut aussi le problème de sa conservation en utilisant … une boîte métallique pourvue d’un déshumidificateur. Cela permis de commercialiser ses berlingots à la menthe poivrée dans le monde entier. Le renom et le développement des berlingots se poursuivront jusqu’en 1939. La Seconde Guerre Mondiale et le rationnement amènent les confiseurs à réduire drastiquement leur consommation de sucre et la plupart de leurs commerces disparaissent d’ailleurs pendant le conflit.

Pourtant deux confiseurs les fabriquent encore à l’ancienne à Carpentras aujourd’hui. La fabrication du berlingot redémarre à la fin des hostilités sous un mode plus mécanisé. Subsistent deux artisans confiseurs qui perpétuent amoureusement la fabrication de ce bonbon traditionnel. En signant une charte des villes sucrées, Carpentras s’est engagée, aux côtés d’une vingtaine d’autres communes, à promouvoir les plus célèbres douceurs de … France.

   - La confiserie du Mont Ventoux et la confiserie Clavel (que vous pouvez visiter sur rendez-vous) où de délicieux berlingots sont disponibles …

   












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