LE BERLINGOT DE
CARPENTRAS …….. UN GOUT D’ENFANCE
Le berlingot
de Carpentras dans le Vaucluse inimitable depuis 1844, continue de plaire pour
ses couleurs acidulées. Il appartient à la famille des sucres cuits comme les
caramels. Chaque couleur correspond à un parfum différent … du café à la
fraise, en passant par le melon, le chocolat ou la lavande etc … enfin du plus
classique au plus insolite. Vous trouverez dans cette liste sans fin forcément
le parfum qui vous convient.
Cinq étapes sont nécessaires à la
fabrication des berlingots de Carpentras : la cuisson du sucre, son
étirage et son malaxage puis le découpage et pour finir le refroidissement et
l’emballage. J’ai l’impression de me retrouver dans une fête où je regardais
avec envie toutes les sucreries étirées avec force par celui qui tenait le
stand. Bien sûr ce n’était pas des berlingots mais les couleurs vives me font
encore saliver !!!
La légende
voudrait que ce soit sous le pontificat de Clément V, 1er pape
d’Avignon au XIVème siècle qu’un de ses cuisiniers du nom de Sylvestre ait crée
« une issue de table » c’est-à-dire l’équivalent de nos desserts
actuels avec des restants de caramel recuits et parfumés à la menthe et au
citron et présentés sous forme de bâtonnets.
Si l’origine
du mot « berlingot » semble bien remonter au XIV, sa paternité pourrait
davantage revenir au pâtissier-confiseur de Carpentras du nom de François-Pascal
Long. En 1844, ce pâtissier
eut l’idée géniale de créer une friandise en utilisant le reste de sirop qui
lui servait à confire ses fruits. Ce sirop coloré et déjà parfumé par les
arômes naturels des fruits confits apportait une puissance toute particulière aux
bonbons qui deviennent très vite les …
fameux berlingots de Carpentras.
Pour la
fabrication de cette friandise, il recuit une seconde fois le sirop de sucre
récupéré après confisage des fruits et y ajoute de la menthe. Il obtient ainsi
une pâte de fruit qu’il étire en ruban. Puis il ajoute un second ruban,
constitué d’une pâte blanche de sucre longuement battu, qui lui donne ses
fameuses nervures blanches signe distinctif des berlingots de Carpentras. Il
assure ainsi une partie de son succès. L’idée reprise par d’autres confiseurs
de la ville et rapidement le berlingot
devient la spécialité de Carpentras. A l’origine, la consommation de ce bonbon
était locale ; de plus, il supportait mal l’humidité et devenait vite
poisseux. Cela était une entrave à sa distribution en dehors de la région.
En 1851, un
confiseur Gustave
Eysséric parvint à industrialiser sa fabrication en utilisant une …
berlingotière Letang pour découper le ruban de sucre et il résolut aussi le
problème de sa conservation en utilisant … une boîte métallique pourvue d’un
déshumidificateur. Cela permis de commercialiser ses berlingots à la menthe
poivrée dans le monde entier. Le renom et le développement des berlingots se
poursuivront jusqu’en 1939. La Seconde Guerre Mondiale et le rationnement
amènent les confiseurs à réduire drastiquement leur consommation de sucre et la
plupart de leurs commerces disparaissent d’ailleurs pendant le conflit.
Pourtant
deux confiseurs les fabriquent encore à l’ancienne à Carpentras aujourd’hui. La
fabrication du berlingot redémarre à la fin des hostilités sous un mode plus
mécanisé. Subsistent deux artisans confiseurs qui perpétuent amoureusement la
fabrication de ce bonbon traditionnel. En signant une charte des villes
sucrées, Carpentras s’est engagée, aux côtés d’une vingtaine d’autres communes,
à promouvoir les plus célèbres douceurs de … France.
- La confiserie du Mont Ventoux et la
confiserie Clavel (que vous pouvez visiter sur rendez-vous) où de délicieux
berlingots sont disponibles …
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