samedi 6 octobre 2012

Murano ...


MURANO  (île de …)



L’île de Murano est située au Nord de Venise (Italie) dans la lagune (lagune de Venise ou lagune Vévète, est une lagune de la mer adriatique septentrionale, le long des côtes de la Vévétie – Nord Est de l’Italie – où se situe la ville de Venise).
Sa superficie est de 1,17 km2 partagée par un Grand Canal, traversé par 1 seul pont le « Ponte Lungo » qui fait en quelque sorte de celle-ci « la petite Venise ».

Nous y trouvons des artisans, spécialistes dans le soufflage du verre. Ceux-ci ont une reconnaissance internationale.

A l’origine, Murano prit le nom d’Amurianum, une des portes d’Altinum (commune de la province de Venise). En 1921, le Sénat de Venise rédige un décret qui oblige … tous les verriers de Venise à installer leurs fours sur cette île. De nombreux accidents s’étaient déclarés, le feu étant un grand risque pour les maisons en bois. Forcés de transférer leurs ateliers, ils y vivent et encore aujourd’hui quelques uns subsistent.
Chaque verrier conserve ses secrets jalousement et se les transmettent de père en fils.
A cette époque, la production du verrier était très réglementée, non seulement par l’obtention des licences pour les maîtres verriers mais aussi sur le nombre d’ouvriers employés, catégorie par catégorie.
De la même manière, pour contrôler prix et production, un calendrier très strict de fonctionnement des fours était édicté par la République de Venise.
Un congé annuel qui s’étendait de la mi-août à la mi-janvier … était scrupuleusement respecté par les verreries.
Les productions de Murano étaient appréciées et connues dans l’Europe entière jusqu’à Constantinople !!!! De nombreux souverains se déplaçaient pour admirer et commander leur vaisselle, vases etc …
Pour éviter la convoitise de pays européens, dès 1275, l’exportation du verre brut ainsi que des matières qui servaient à le composer mais également … du verre cassé, fut interdite par le Sénat vénitien.
Louis XIV … réussit à débaucher quelques verriers mais le Conseil des Dix de la République de Venise alla jusqu’à payer des agents pour tuer les ouvriers déserteurs. 

Né en 1440, Giorgio Di Pietro dit « Zorzi le Spalatino » est considéré comme le véritable ancêtre de l’illustre famille Ballarin de Murano qui donna naissance à différentes personnalités dans l’art du verre, le commerce ou la carrière politico diplomatique. Zorzi apprit l’art comme nul autre avant lui. Un jour, il eut un accident (un ouvrier laissa tomber sur son pied un chalumeau de verrier). Boitant, Il fut surnommé « Il Ballarino » (le danseur), d’où plus tard, grâce à des documents de Murano qui le nomment pour la 1ère fois le 20 octobre 1479 … « Zorzi da Spalato dito Balarin », d’où la dynastie de intus ed extra des « Ballarin de Murano ».
Puis il passa dans la verrerie Barovier. A la mort de celui-ci ses enfants prennent la succession et Giorgio transcrit les recettes précieuses du grand verrier et perfectionna cet art.   
Vers 1492, le verre se colora, couleur rubis transparent qui devint avec le cristal, une matière fort recherchée par les nobles vénitiens. Il devint l’entrepreneur le plus important et le plus riche de l’île. 

Giorgio était devenu le propriétaire de quelques palais et il fit construire pour sa famille, ses descendants et lui-même une chapelle dans l’église de San Pietro Martire de Murano où il meurt en 1506 .

L’île de Murano est célèbre pour ses jardins. S’y retrouvent, entre amis, les nobles mais les artistes, peintres, écrivains également qui appréciaient sa douceur et ses parfums.

Aux palais, il convenait d’ajouter « les casins », lieu de jeux d’argent et le mot a d’ailleurs donné naissance au mot … « Casino ».

En descendant de bateau, le calme qui règne est surprenant, pourtant Murano fut une île agitée. Les quelques ateliers de verrerie qui restent n’ouvrent pas toujours leurs portes au public.

Un musée intéressant et instructif où quelques secrets sont détaillés, mais si cette 1ère partie est dévoilée, une salle consacrée aux objets allant du Xème au XVème siècle est appréciée pour leur délicatesse, leurs couleurs extraordinaires …. un régal, le plaisir des yeux !!!

L’île compte essentiellement des boutiques d’où l’on peut rapporter son petit cadeau.
 Eglise de Santa Maria














     

      

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