jeudi 13 mars 2014

LA POLYPHONIE CORSE …


LA POLYPHONIE CORSE …

La musique corse est essentiellement polyphonique (plusieurs voix indépendantes et pourtant liées les unes aux autres par la loi de l’harmonie). C’est la capacité de jouer plusieurs notes à la fois.

C’est une part de l’identité et de la culture corses connues en France et en Europe. Ces chants sont à la base, des chants de bergers qui chantaient dans les montagnes des « paghjelle »
(chants à 3 voix). Ils avaient pour but premier de raconter des faits de la vie quotidienne avant de devenir un moyen de transmission de culture, de tradition et d’histoire. C’est ainsi par exemple que la défaite de l’armée corse de Pascal Paoli face à l’armée de Louis XV à la bataille de Ponte Novu (Pont Neuf) est encore chantée aujourd’hui dans plusieurs paghjelle Di Ponte Novu.

Le chant polyphonique corse le plus connu est sans conteste le «Diu vi salti Regina » (Dieu vous sauve Reine) qui est un chant d’église mais par-dessus tout l’hymne reconnu depuis 1735 pour le peuple corse.





Suite à cela, je vais vous parler d’un groupe découvert depuis peu et dont on m’a parlé avec beaucoup d’enthousiasme … Ayant une belle maman « pure Corse », je suis très fière de vous présenter ce groupe. Au passage, je salue toutes et tous les Corses qui me liront et dont j’admire l’île visitée il y a … 48 ans !!! 

VOICI ARAPA …

C’est un groupe de chanteurs et musiciens corses promouvant un univers musical où mémoire et traditions se vivent par
l’interprétation, la transmission, les influences et le partage.



Arapà est constitué de Jacques Culioli (voix), Jean Charles Papi (voix, guitare, violon, mandoline) et Don-Mathieu Santini (voix, guitare).

Jacques Culioli est la puissance de la terre … baryton. Il a appartenu aux + grands ensembles vocaux de l’île. Il a depuis engagé une carrière de solo avec 4 albums en 10 ans. 
Vainqueur en Suède en 2008 du concours de l’Eurovision des langues minoritaires Liet-Lavlut (prix du jury et du public). Il a fait résonner sa voix dans le monde entier. Fondateur d’Arapà, il apporte au groupe ses mélodies et une grande sensibilité qu’il partage avec le public.

Jean Charles Papi est l’énergie de la tramontane … ténor. Il a lui aussi une longue carrière de chanteur et de musicien au sein des groupes Surghjenti, Novi etc … et vient de sortir son 1er album solo, leader de la chorale corse parrainé par Patrick Fiori, il gagne en 2010 la « bataille des chorales » de TF 1. Au sein d’Arapà depuis 2006, il crée l’armature musicale des spectacles.

Don-Mathieu Santini est l’impétuosité d’un fleuve … à la voix profonde de baryton. Pendant plus de 20 ans, il a été le compagnon de route d’Antoine Albertini, guitariste mandoliniste. Durant cette période, il s’est consacré également à l’action militante (Fondation d’Embiu Di Quinci, la revue Corsophone A. Pian d’Avretiu, du groupe A. Muntagnero et plus récemment coproducteur du Manifeste puis membre de la Mission de réflexion stratégique pour fonder le droit à l’avenir de la Corse).

Arapà atteint aujourd’hui la maturité. Chaque tempérament et chaque voix dégagent une harmonie dont la chaleur emporte l’adhésion. Arapà alimente avant tout la petite flamme présente en chacun.

Arapà est une colline sur laquelle la mémoire de l’homme est incarnée. C’est la rencontre de 3 voix et de 3 identités complémentaires qui se nourrissent de leurs différences par le biais d’échanges incessants.

Arapà se produit dans des espaces patrimoniaux chargés de mémoire ou l’acoustique naturelle permet une prestation « a capella » (église, basilique, auditorium etc …)

Cultivant un riche patrimoine corse, Arapà offre des musiques traditionnelles, des chants ainsi que des créations contemporaines qu’il présente soit dans un espace sacré en acoustique soit en version scénique avec 6 musiciens.






            

JE VOUS CONSEILLE ……


JE VOUS CONSEILLE ……

Je viens de lire « Y’a pas d’bon Dieu » de Jean Anglade. Connaissant bien la Creuse, j’ignorais totalement que durant la 1ère guerre mondiale, le plein cœur de cette région avait « reçu » … un comité soviétique. Une folie parmi tant d’autres provoquée par la Grande Guerre ……….



Le village de la Courtine est totalement désorienté par la présence de tous ces hommes. Les cafés ne désemplissent pas … le commerce est florissant mais ils font peur aux habitants. Jeanne, enfant trouvée avait été élevée par l’abbé Joseph Plézanet, curé à Sornac et sa sœur Justine. Une vie simple et pleine de tendresse puis la tourmente de la guerre, la venue de ces soldats ….. et une rencontre … une histoire forte, passionnée, incroyable … et pourtant bien réelle …..


Pocket de 392 pages – Presse de la Cité


Jean Anglade est français et est né en 1915 à Thiers en Auvergne. Il devient instituteur. En 1947, il décroche une agrégation d’italien. En même temps que son métier, il écrit. Au moins 80 ouvrages sont publiés consacrés à son pays natal ce qui lui vaut le surnom de « Le Pagnol auvergnat ». Il vit actuellement près de Clermont-Ferrand. 

DEUX EN UN : AVION ET HELICO ………


DEUX EN UN : AVION ET HELICO ………



Voici « Project Zero », un drone doté de deux rotors qui peuvent être orientés soit à l’horizontale soit à la verticale, faisant de lui tantôt un hélicoptère, tantôt un avion. Forme et caractéristiques sont uniques. Il est réalisé en matériaux composites.

Il est conçu pour décoller à la verticale, effectuer des vols stationnaires ou simplement voler comme un avion.

Il a été mis au point par la société italo-britannique Agusta Westland, dessiné par le styliste automobile Stile Bertone. L’engin est à propulsion 100 % électrique … donc zéro émission de carbone !!

Au sol, les rotors de Project Zero peuvent être disposés verticalement pour faire office d’éoliennes susceptibles de recharger les batteries au sol. Lorsque la mission n’exige de lui qu’un vol en mode hélicoptère, il est facile de détacher l’extrémité des ailes au-delà des rotors.

Son constructeur reste avare sur les détails. D’après magazine Air et Cosmos, il aurait déjà volé en 2011 mais seulement en mode hélicoptère.

Pour l’heure, son usage, sa date de commercialisation, son prix, n’ont pas été dévoilés par le constructeur ?? ... que de questions en suspens !!!

(Source « le Point Sciences » - avril 2013)

JEUX …. MOTS MELANGES


JEUX …. MOTS MELANGES




LE KAKAPO ….. le Strigops habroptila ou Kakapo ???


LE KAKAPO ….. le Strigops habroptila ou Kakapo ???

Ce n’est qu’un perroquet…  perroquet-hibou, ou whakapapa … une espèce de grand perroquet nocturne de Nouvelle Zélande.



Il possède un plumage marbré jaune-vert, un disque facial constitué de plumes sensorielles comme des vibrisses, un gros bec gris, des pattes courtes, de grands pieds, des ailes et une queue assez courtes. Il est unique, c’est le seul perroquet non volant au monde, le plus lourd et herbivore. Le mâle se moque totalement de sa progéniture et il a un système de reproduction lek polygyne (plusieurs femelles). Il est également l’oiseau avec la plus grande espérance de vie. Il est robuste avec augmentation du rendement thermodynamique au détriment de sa capacité de vol avec réduction des muscles des ailes et bréchet (crête saillante du sternum d’un oiseau) atrophié. Le kakapo était historiquement important pour les Maoris, peuple indigène, apparaissant dans plusieurs de leurs légendes, comme animal de compagnie et dans leur folklore. Il a été chassé par les Maoris pour sa viande, ses plumes pour fabriquer des vêtements de grande valeur.

Il est en danger d’extinction. En 2102 … 126 individus vivants étaient recensés. En raison de la colonisation polynésienne et européenne avec l’introduction de prédateurs comme chats, rats, furets, faucons, aigles etc … l’oiseau a pratiquement disparu. Des efforts de conservation ont été faits dès les années 1890 sans donner beaucoup de résultats, jusqu’à la mise en œuvre du plan de relance du kakapo dans les années 1980. Dès 2012, ils sont regroupés sur 3 îles (île de la Morue, d’Anchor et de la Petite  Barrière) où ils sont étroitement surveillés.

Sa morphologie est impressionnante … le mâle adulte peut mesurer 60 cm et peser 2 à 4 kg. A l’inverse des oiseaux de sol, le kakapo aux pattes vigoureuses peut parcourir de belles distances. Ses ailes lui servent pour s’équilibrer, le soutenir, planer et ralentir les chutes lorsqu’il bondit des arbres. 

Les « moustaches » autour du bec lui permettent de sentir le sol, de s’orienter car il se déplace la tête baissée. Ses grands pieds couverts d’écailles sont zygodactyles (2 doigts à l’avant et 2 doigts à l’arrière). Ses griffes prononcées sont utiles pour l’escalade et le bout de sa queue est souvent abîmé à force d’être traîné sur le sol.

La femelle est plus petite que le mâle et moins brillante. Elle est plus agressive lorsqu’elle est manipulée. Elle possède une plaque incubatrice (zone dénuée de plume, duvet sur la poitrine ou l’abdomen ce qui permet de mieux diffuser la chaleur lors de l’incubation). Elle ne se reproduit guère avant 6 ou 9 ans). Si la nourriture est riche en protéine, elle engendrera plus de mâles. 

Cet oiseau a un sens bien développé de l’odorat. Il peut faire la différence entre les odeurs. Lorsqu’il s’agit de nourriture, comportement, l’une de ses caractéristiques la plus frappante est son odeur agréable et puissante qui a été décrite comme une odeur … de moisi. Ce parfum pouvait être un signal sémiochimique à caractère social. Cette odeur malheureusement attire souvent les prédateurs puisque celui-ci est sans défense. Son bec est adapté pour un fin broyage des aliments donc, il possède un gésier plus petit par rapport à d’autres oiseaux de sa taille. Il est friand du dacrydium cupressinum (espèce de conifère appelé « rimu »). Il saisit une feuille avec une patte et déchire les parties nutritives avec son bec laissant une boule de fibres indigestes. Bien sûr sa nourriture varie selon la saison.




Pour la parade nuptiale, les mâles se rassemblent dans une sorte d’arène et se combattent pour attirer les femelles. Elles choisissent alors le mâle en fonction de sa qualité. Mâles et femelles ne créent pas de liens durables ; ils se rencontrent juste lors de l’accouplement. On comprend aisément pourquoi le mâle ne se préoccupe en rien de ses petits !!!

Pendant la période de reproduction (seulement les années où il y a abondance de nourriture en  fruits à coques), les mâles quittent leur domaine vital pour sommets et crêtes où ils établissent leur propre lek (cuvettes creusées dans le sol par le mâle d’une dizaine de cm de profondeur, assez long pour y placer son corps). Elles peuvent être distantes de 7 km de leur territoire habituel et de 50 m les unes des autres dans l’arène où se réunit un groupe de mâles. Les mâles restent dans la région tout au long de cette saison de reproduction. Au début, ils se battent pour obtenir les meilleurs leks. Ils s’affrontent alors ailes déployées et plumes soulevées, bec et griffes ouverts en émettant crissements et grognements. Cette lutte peut blesser voire aller jusqu’à la mort. Ces cuvettes créées à côté de parois rocheuses, berges ou troncs d’arbres amplifient les « boum » émis par les mâles (pas avant 5 ans). Toutes les cuvettes sont reliées par un réseau de sentiers qui peut s’étendre sur 50 m de long d’une crête ou sur 20 m de diamètre autour d’une colline. Ils enlèvent méticuleusement les brindilles de leurs cuvettes et des sentiers qui les relient … Une manière unique pour les chercheurs de vérifier si toutes sont visitées la nuit … est de placer quelques brindilles sur la cuvette. Il les aura ramassées avec son bec et les aura déposées plus loin …. Drôle d’oiseau !!!

Le mâle fait des appels à partir de sa cuvette en gonflant un sac thoracique. Les grognements commencent par des « boum » qui augmentent en volume puis un « tching » métallique et sonore à haute fréquence. Il se tient une longue période en baissant la tête avant de gonfler à nouveau sa poitrine. Les bruits peuvent s’entendre de très loin. Les « boum » peuvent se répéter durant 8 h par nuit. Cela peut se produire tous les soirs pendant 3 ou 4 mois. Durant cette période, le mâle peut perdre la moitié de son poids corporel. Chaque mâle se déplace dans chaque cuvette de son lek afin que les « boum » soient envoyés dans chaque direction … ce qui attire hélas aussi les prédateurs à longue distance !!! 



  

       

LES GIROUETTES ……


LES GIROUETTES ……

Tout le monde sait ce qu’est une girouette et en connaît son fonctionnement ……





Mais pourquoi ne pas en détailler son action, son influence, son histoire !!! Elles qui se battent contre le vent et les tempêtes … Nous retrouvons fort souvent notre « coq » au faît d’un clocher d’église … pourquoi ?? … Les girouettes « enseignes » !!

Une girouette est un dispositif généralement en métal la plupart du temps installé sur un toit constitué d’un élément rotatif monté sur un axe vertical fixe. Sa fonction est de montrer la provenance du vent contrairement à « la manche à air », son origine cardinale (la manche à air indique aussi une estimation de la vitesse du vent)




Matérialisée par une flèche ou notre fameux … coq dont la pointe ou la tête plus courte que les éléments indicateurs (corps) pointent vers la source de vent. L’axe fixe est souvent pourvu d’une croix indiquant les 4 points cardinaux (nord, est, sud, ouest). A présent, les girouettes modernes n’en sont plus équipées. La croix est remplacée par un dispositif électronique affichant le secteur du vent sur un écran. Où sont donc passées nos belles, anciennes girouettes ???

La girouette enseigne que le voyageur découvrait de loin l’avertissait de la profession de l’occupant d’une maison : le cheval cabré indiquait un relais – un bœuf à la maison … un éleveur – un moulin … le meunier etc … mais aussi à des fins protectrices ou conjuratoires. Le vent puissant faisait naître dans l’imagination populaire des légendes.

Le terme français est issu de la Loire « guiroie » interprété en « girouette » par étymologie populaire (qui rattache spontanément et à tort un terme ou une expression dont la forme et le sens pour une personne … restent opaques … à un autre terme ou une expression mais mieux compris par celui-ci …)

La plus ancienne girouette connue serait … grecque et représente un « triton ». Elle se trouve sur la tour des vents à Athènes construite entre le 1er et le second siècle avant notre ère.



Au IX ème siècle, le pape Nicolas 1er décide de rappeler aux chrétiens la phrase de Jésus à Pierre « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois » Voilà pourquoi nous trouvons le coq sous différentes formes sur nos clochers parfois déjà couronné.





La plus grosse girouette en forme de coq du … monde est le « gallo di Ramporto »  du IX ème siècle au Musée de Santa Giulia à Brescia (Italie)




La plus grande girouette du …  monde serait à Jérez (Espagne) selon le « Guiness des records ». Peu de renseignements sur internet mais dit qu’elle atteindrait 40 m et pèserait 2,7 tonnes !!



D’autres attribuent ce record à une girouette de Montague (Michigan). Goélette de 48 pieds et de 8 m de long. Don à la communauté en 1984 par le Whitehall métal studios.



Mais enfin la plus grosse serait un …. Avion DC 3 à l’aéroport de Whitehorse (Yukon). Après 28 années de service au Canada, il fut restauré puis monté sur un piédestal en 1981. Il est si bien équilibré qu’un vent de 5 nœuds le fait tourner.



Le terme désigne aussi une personne qui change souvent d’avis.

Il correspond également, dans le transport public à un dispositif d’affichage de la désignation du véhicule … En tête de train ou à l’avant d’un bus.

Il existe des girouettes de toits, de jardins, de cabanons etc … solides qui résistent aux intempéries. De nombreuses fabriques artisanales ont conservé cette flamme, un enthousiasme pour ces « objets volants ». Certains ont entrepris une formation de chaudronnier et repris atelier et modèles d’un grand père. Ils travaillent surtout à la demande et sur mesure, en fonction des envies des clients ou de leurs goûts. Des girouettes en métaux nobles aux finitions parfaites sont façonnées par des mains passionnées pour venir embellir une … de vos maisons …    

Avant de se quitter voici quelques girouettes drôles et originales ….