jeudi 31 mai 2012

CHATEAU de MONTRESOR – (Indre)



CHATEAU de MONTRESOR (Indre)



Il est l’un des plus beau château de la Loire meublé et qui n’a pas changé depuis 150 ans.

Le 1er seigneur connu de Montrésor est Roger le Petit Diable qui vivait au XVème Siècle. Il était contemporain du Comte d’Anjou, Foulques Nerra aux côtés duquel il se battit contre les Comtes de Blois, notamment Eudes. Il fit construire un 1er donjon défensif disparu aujourd’hui. Cette forteresse puissante joua un rôle important dans la lutte qui opposa le comte d’Anjou aux comtes de Blois pour la domination de la Touraine. Puis le château passa aux mains des « Plantagenêt », rois d’Angleterre. C’est Philippe Auguste qui reprit le plan en 1188.

Jean III de Bueil rebâtit le château une 1ère fois en 1375 …



puis en 1493, Imbert de Bastarnay, seigneur du Bouchage et de Bridoré (grand père de Diane de Poitiers) en devient le propriétaire pour 6  800 livres tournois (monnaie de compte française du 13ème siècle utilisée pour pouvoir convertir des sommes dans une même unité).



Il  fut le conseiller des rois Louis XI, Charles VII, Louis XII et François 1er et débuta la construction d’un logis neuf à l’intérieur de l’enceinte fortifiée. Cette vaste demeure devait abriter la cour, servir de cadre pour des fêtes somptueuses organisées avec l’aide de sa femme Georgette de Montchenu. Cette construction s’acheva en 1502. Plan rectangulaire dont la façade porte des échauguettes (guérites d’observation sur un lieu élevé) en encorbellement, une tourelle d’escalier polygonale. La façade méridionale vers la vallée domine le vieux bourg. Encadrée de 2 tours cylindriques couronnées de mâchicoulis (galerie saillante d’un château fort avec des ouvertures pour jeter des projectiles), elle est percée de 2 étages de fenêtres à meneaux (montants et traverses qui partagent l’ouverture d’une croisée) surmontées de lucarnes.

En même temps, est débutée en 1493 la construction d’une collégiale qui sera achevée par son petit fils René.

Dès le XVIIème siècle, Montrésor change de propriétaires plusieurs fois pour appartenir successivement à Charles de Lorraine, aux seigneurs de Boudeilles et à Philippe d’Orléans. Des travaux dans les années 1830 suppriment la chapelle et restaurent la partie Ouest du logis.

Du château féodal reconstruit par Jean de Bueil ne subsiste que l’enceinte, 2 tours décapitées et des vestiges de la porte d’entrée. Par contre les fortifications qui protégeaient la place sont encore impressionnantes et … 2 énormes tours  spectaculaires. On peut apercevoir encore une partie des créneaux et son chemin de ronde.



En 1848/1849, un polonais, le Comte Xavier Branicki (1815/1879), conseiller et ami du Prince Louis Bonaparte, futur Napoléon III, fit l’acquisition du château et de ses 2 000 ha de terres. Il restaura … entièrement et aménagea le parc dans un style au romantique et y regroupa de splendides collections dont :

  - les primitifs italiens de la collection du Cardinal Fesch (oncle de Napoléon 1er) qui retracent une partie de l’histoire de la Pologne et des portraits de famille peints par Madame Vigée-Lebrun.
  - une boiserie bas relief du XVIIème par Pierre Vanneau,
  - des pièces d’orfèvrerie de la vaisselle royale polonaise,
  - des trophées de chasse splendides,

Ce comte collectionnait des œuvres d’art se rapportant au roi cité au dessus, vainqueur de la bataille de Vienne du 11 septembre 1683, où il défie les Turques, brisa la puissance Ottomane et délivra la ville assiégée. Ce remarquable personnage était également cofondateur du Crédit Foncier de France et des Chemins de Fer Français en Algérie. Il fut pour cette commune un généreux mécène (maire de 1860 à 1870).

 Les descendants de Xavier Branicki habitent toujours sur place. Du château, la vue est imprenable. Le jardin à l’intérieur de la forteresse offre un charme médiéval. Les terrasses sont étagées sur 4 niveaux en passant par l’orangerie et le jardin d’hiver. Très intéressante, une collection de pivoines arborescentes y est cultivée. Ne pas oublier pour compléter la visite, la Collégiale Saint Jean-Baptiste, style gothique (1519/1541) où se trouve les gisants de la famille Bastarnay (Imbert, son épouse et son fils), ainsi qu’un tableau de Philippe de Champaigne. Des bords de l’Indre on peut voir les imposantes silhouettes du château et de la Collégiale ... qui se visitent une partie de l’année.                                                                                                                    







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