Vaisseau fantôme …… la Mary Céleste –
Brick-goélette immatriculé à New York a été découvert le 5
décembre 1872 dans l’Océan Atlantique, en bon état mais vide de son équipage ….
Enigme célèbre dans le monde maritime.
Tout d’abord nommé « Amazon », ce brick fut
retrouvé naviguant sous voilure réduite et sans personne à bord. L’équipage du
bateau qui le repéra le « Dei Gratia », commandé par le capitaine Morehouse
n’aurait rien retrouvé sur le livre de bord concernant les jours qui précédaient.
Les dernières lignes situaient le navire à une centaine de miles (le mile marin
international ou nautique est une unité de mesure de distance …. Valant 1852
mètres) des Açores et étaient datées du 24
novembre. L’ardoise indiquait qu’ils avaient atteint l’île de Santa Maria (une des
9 îles des Açores) le 25 novembre.
Par contre des instruments de bord manquaient comme le
« loch » (instrument de navigation marine employé pour mesurer
la vitesse d’un navire), le « sextant » (instrument de marine qui
sert à mesurer l’angle d’un astre au-dessus de l’horizon. Il permet de
déterminer la latitude). Manquaient également une certaine quantité d’eau, 2
canots (1 avait été détruit à N. Y. pendant le chargement de la cargaison et
n’avait pas été remplacé). Il restait de la nourriture à bord. Tout laissait
supposer un abandon hâtif par l’équipage du navire peut-être en difficulté ….
La disparition du capitaine Briggs,
sa femme Sarah, Elisabeth et sa fille Sophia Matilda et des 7 hommes, le sort
de la cargaison de + de 1700 fûts d’alcool dénaturé (généralement de l’alcool
éthylique auquel est ajouté un dénaturant pour le rendre impropre à la
consommation), causa une grande incompréhension. Ce qui se passa à cette
époque entraîna de la part des médias un
grand nombre d’hypothèses … on parla de mutinerie, d’attaque du navire pour
voler la cargaison, de monstres marins, de tremblement de terre sous-marin, de
tempête, de folie à bord … mais celle
retenue par la plupart des chercheurs serait un accident dû à un des fûts qui
pas assez étanche aurait à l’approche des Açores, exhalé des vapeurs … puis
explosé du fait des propriétés chimiques du méthanol, température propice à la
combustion de 13° (encore ignorées à cette époque), suite à des étincelles
causées par le cerclage en fer … seule la porte menant à la cale aurait volé
par le souffle de l’explosion, créant alors …. La panique à bord !!! L’équipage
se serait réfugié sur une chaloupe rattachée au bateau par la « drisse » (cordage servant à hisser une « vergue » - pièce de bois ou métal simplement
appuyée, articulée ou encore fixée au mât et qui porte une voile ou une voile
sur son « espar » - désigne tout ce
qui tient les voiles) mais celle-ci aurait cédé parce que l’équipage aurait
laissé les voiles hissées.
Le 26 mars 1873, le capitaine Morehouse reçut la somme de
1700 livres du tribunal maritime, soit 5% du prix du navire.
Après cette affaire, la Mary Céleste changea de nombreuses
fois de propriétaires et acheva sa carrière en janvier 1885 échouée volontairement
dans une tentative d’escroquerie à l’assurance sur l’îlot Rochelais à l’Ouest
du Port-au-Prince (Haïti).
Clive Cussler, écrivain et
plongeur mondialement connu, estime avoir retrouvé son épave en 2001 lors d’une
expédition commissionnée par la NUMA (la
Nationale Underwater and Marine Agency, association privée à but non lucratif
aux Etats-Unis qui a pour but de préserver l’héritage maritime par la
découverte, la surveillance et la conservation du patrimoine archéologique
sous-marin, association fondée en 1979). Cette identification est fortement
contestée …
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