« Nuit
d’orage »
La soirée est pesante : l’orage au loin menace.
Noyée dans la brume, la belle vallée s’efface.
La sapinière silencieuse est accrochée aux monts
Dont les crêts se découpent dans le ciel profond.
D’aveuglants et brefs éclairs déchirent les cieux.
Ils illuminent les ténèbres de leurs feux.
L’espace d’une lueur, se dressent des ombres,
Fantômes des hauteurs sous l’astre sombre.
Soudain, le tonnerre gronde dans le pacage.
D’une montagne à l’autre, son écho se propage.
Tout tremble. Entre les zébrures, du sommet,
Ses foudres fondent sur halliers et ségrais.
De rigoles de pluie, les chemins sont ravinés.
Des roches, jaillissent des chutes sur les routes creusées.
Les eaux tumultueuses des chaînes de l’adret,
Fluent en torrents impétueux vers les forêts.
Des versants, de violentes rafales dévalent.
Elles sifflent et gémissent en direction du val.
Dans la gorge, les troncs résistent ou trépassent.
Quelle nuit !! le village anxieux attend que la tempête
passe.
A.T. 2007
Hallier : buisson touffu
Ségrais : bois à part
pour exploiter
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