samedi 8 novembre 2014

CAFE et ……. Sa TASSE DE CAFE NOIR –


CAFE et ……. Sa TASSE DE CAFE NOIR –




Le café de l’arabe « qahweh » est une boisson psychotrope (substance qui agit principalement sur l’état nerveux central en modifiant certains processus comme la perception, l’humeur, les sensations etc …)
Il est obtenu à partir des graines de caféier, un arbuste du genre « Coffea »



Sa culture est très développée dans de nombreux pays tropicaux dans des plantations qui sont cultivées pour des marchés d’exportations. Le café est une des principales denrées d’origine agricole échangées sur les marchés internationaux et souvent une contribution majeure aux exportations des régions productrices.

Le café est souvent présenté comme le 2ème bien d’exportation dans le monde après le pétrole mais ce classement toutefois est remis en question par certains spécialistes.

Les caféiers sont des arbustes de la famille des « Rubiacées ». Les espèces coffea « Arabica et Robusta » sont celles qui servent à la préparation de la boisson. Les autres ont été testées à cette fin ou sont localement utilisées mais n’ont jamais connu de grande diffusion.

Les arbustes sont à feuilles persistantes et opposées qui apprécient généralement un certain ombrage. Ils produisent des fruits charnus, rouges, violets ou jaunes appelés « Cerises de café ».




Ils ont besoin de 6 à 12 mois pour mûrir et ont 2 noyaux contenant chacun une graine de café (drupe). Lorsque l’on dépulpe la cerise, on trouve le grain de café enfermé dans une coque semi-rigide transparente à l’aspect correspondant à la paroi du noyau. Une fois dégagé, le grain de café vert est entouré d’une peau argentée adhérente correspondant au tégument de la graine que l’on peut moudre.




Coffea arabica produit un café fin et aromatique et nécessite un climat plus frais que le robusta qui donne une boisson riche en caféine. Sa culture plus délicate et moins productive est donc réservée à des terres de montagne alors que le robusta s’accommode de terrains de plaines avec des rendements plus élevés.
Le plant mère de la plupart des plants d’arabica est conservé au « Hortus Botanicus » d’Amsterdam. Ce type de caféier est autopollinisant (fécondation - pollinisation - d'un gamète femelle par un gamette mâle provenant du même individu évidemment hermaphrodite) qui ne facilite pas une diversification génétique. Contrairement au robusta qui nécessite une pollinisation croisée ou allogamie est le fait de planter, pas trop loin l'une de l'autre, 2 variétés de fruits dont les pollens sont compatibles. Certaines variétés ont besoin d'être fécondées. Autre particularité, cet arabica est l’une des très rares plantes à être allotétraploïde (l’hybridation de 2 espèces proches avec plusieurs jeux de chromosomes qui coexistent. Une variante courante : 2 espèces diploïdes dont on peut décrire les chromosomes comme AA et BB ce qui donne un descendant "AA BB")

La principale maladie du café est causée par un champignon ou rouille du café. En 1869, ce parasite détruisit complètement en presque 10 ans les plantations du Sri Lanka alors prospères. Egalement, le scolyte du caféier attaque indifféremment les plants de robusta et d’arabica en détruisant les grains. Cet insecte pose des problèmes considérables d’autant qu’il résiste aux insecticides.

Le terme « Café » est apparu vers 1600 par emprunt à l’Italien « Caffè » pour désigner le breuvage préparé avec les grains de l’arbre qu’Antoine de Jussien appela « Cafier » en 1715 qui devint « Caféier » en 1835 sur recommandation de l’Académie !!

Le caféier est probablement originaire d’Ethiopie – de Kaffa, question pas encore absolument tranchée … Il y serait connu depuis la Préhistoire et n’aurait été transféré qu’au VIè siècle au Yémen, Arabie Heureuse (Grecs et Romains désignaient ainsi l’Arabie du sud de l’actuel Yémen), vers le port de Moka (ville portuaire du Yémen sur la Mer Rouge).

La légende la plus répandue vient qu’un berger d’Abyssinie « Ethiopie » « Kaldi en ait remarqué l’effet tonifiant sur ses chèvres qui en avaient consommé. Une autre hypothèse soutient que le berger ayant laissé choir une branche sur son poêle aurait remarqué l’arôme délicieux qui s’en dégageait …

Les paysans du sud ouest de l’Ethiopie d’où le café est originaire et date du X ème siècle plus sûrement du XI ème, torréfiaient probablement les grains de café dans des braises, les broyaient dans une bouillie dans laquelle le café faisait office d’épices aux vertus médicinales.

Le café arrive en Europe vers 1600 introduit par des marchands vénitiens. Le pape Clément VIII, à qui il avait été conseillé de l’interdire, une fois goûté va au contraire baptiser cette nouvelle boisson. Très vite, le café est prisé par les moines … Il permet de veiller longtemps et stimule l’attention  !! Les négociants hollandais et anglais qui y ont pris goût lors de leurs voyages en Orient, le font connaître dans leurs pays. Vers 1650, le café commence à être importé et consommé régulièrement et des « cafés » ouvrent à Oxford et Londres. Ces lieux se répandent et les idées libérales naissent …

Bien que l'image des plantations soit souvent associée à d'immenses domaines comme au Brésil, la production mondiale provient pour environ 70 % d'exploitations surtout familiales inférieures à 10 hectares voire même en dessous de 5... Souvent accrochées aux flancs des montagnes jusqu'à 2 000 m d'altitude en parcelles morcelées sur lesquelles le café est associé au maïs, manioc et banane plantain. Ces exploitations font vivre beaucoup de personnes car la cueillette se fait à la main, ce qui requiert une grande main d'oeuvre.




La récolte du café est faite au moyen de deux méthodes : la cueillette ou l'égrappage 

La cueillette : consiste à cueillir manuellement les cerises mûres à point. C'est la technique la + coûteuse qui oblige à repasser durant plusieurs jours de suite sur les mêmes arbres mais qui donne les meilleures qualités de café.

L'égrappage : consiste au contraire à râcler les branches de toutes les cerises. Cette technique expéditive peut être mécanisée ... mais les cerises plus ou moins mûres sont à l'origine d'un café + amère à cause des fruits verts mélangés.

Puis il est séché ou lavé. D'abord séché sur des aires de séchage où les cerises de café sont étalées et régulièrement ratissées. En quelques jours, la partie charnue se déshydrate, se désagrège en partie.

Le lavage ne concerne que les fruits bien mûrs (récolte par cueillette). La méthode consiste à faire tremper les fruits (après avoir rompu la peau de la cerise) dans l'eau assez longtemps pour qu'une fermentation assure la dégradation de la partie charnue. Ce sont les cafés lavés décrits comme propres et brillants moins amers.

A l'issue du séchage ou du lavage, le grain de café se trouve encore enfermé dans le noyau du fruit (endocarpe) - c'est le café coque (après séchage) ou le café parche (après lavage). Puis le triage afin déliminer les fèves pourries, endommagées, décolorées.

La dernière opération de préparation est le décorticage. Ce sont les grains séchés ou lavés puis décortiqués qui s'échangent sur les marchés internationaux.

La décaféination : est l'extraction de la caféine qui se fait par un solvant organique, procédé classique (tremper les grains dans de l'eau pour en extraire la caféine du liquide obtenu par un ajout de ce solvant ou par une absorption sur un charbon activé. Refaire tremper les grains dans un liquide appauvri en caféine afin qu'ils réabsorbent les autres composés toujours présents). Le solvant généralement chloré comme chloroforme, trichloréthylène ou organique comme le benzène ou l'acétate d'éthyle jamais en contact avec les grains uniquement avec l'eau dans laquelle le grain a trempé, ensuite éliminé par distillation. Une autre méthode utilisée ... un jet de dioxyde de carbone sous pression plus récente et réputée moins destructrice pour les arômes.

La torréfaction : arrivés à destination, les grains sont torréfiés. C'est-à-dire fortement chauffés, on parle aussi de brûlage ou de grillage ce qui développe leur arôme et une belle couleur foncée. Ils sont ensuite moulus.
Avec cette méthode, les grains doublent de grosseur. Dès l'application de la chaleur, la couleur des grains verts, passe au jaune puis au brun. A ce moment, le grain perd son humidité. Lorsque la température atteint environ 200° les huiles sortent des grains. Plus il y a d'huile, plus le café a de saveur. Durant cette opération, le grain se fissure comme le maïs soufflé qui explose sous la chaleur. 2 moments d'explosion comme indicateurs du niveau de torréfaction atteinte. Les grains foncent et libèrent davantage d'huile jusqu'au moment de la fin de celle-ci. Avant le XIX ème siècle, les grains étaient achetés verts et torréfiés dans une poêle.

La mouture : Dernière étape, torréfiés les grains sont moulus. La finesse de la mouture détermine la qualité de la boisson. Plus l'exposition à l'eau brûlante est courte, plus la mouture doit être fine pour dégager les arômes rapidement. Si le contact avec l'eau est prolongé, la mouture doit être plus épaisse pour éviter de produire un café trop imprégné au goût amer et fort. Si la mouture est grossière, il ne peut en résulter qu'une boisson insipide et délavée. Le café moulu s'oxyde, il est donc conseillé de moudre la quantité juste nécessaire et au dernier moment. Il vaut mieux un café moulu sous vide qui limite le contact avec l'oxygène. Dans le temps, le café était moulu au moyen d'un moulin à café placé entre les genoux et serré. Chaque jour, il fallait se servir de la manivelle pour avoir un bon café ... Puis l'énergie électrique a mis de côté nos vieux moulins de ménage !!





De nombreuses manières d'utiliser le café moulu : en paquets sous vide pour cafetière électrique, à piston, en dosettes pour percolateur, filtre, expresso, sachets pour sa commodité instantanée lyophilisée pour une tasse ...     

Passons à notre café noir quotidien, un trésor d’antioxydants … Allez une petite pause, plutôt une bonne idée mais avec modération !!

Depuis quelques années, le petit noir a mauvaise presse. Il est entre autre mis en cause pour son effet sur le … cœur. Le café accélère effectivement le rythme cardiaque. Ce défaut n’est toutefois à craindre qu’en cas de consommation excessive si vous en buvez plus de 5 tasses par jour !! bien sûr, il ne faut pas abuser des bonnes choses. Mais en dessous et le dernier avant 16 h, il s’avère plutôt bénéfique. Les vertus de ses grains dépendent en partie de leur origine car ils contiennent des polyphénols en grand nombre. Ces antioxydants apparaissent lors de la torréfaction des grains. Le café protège donc nos cellules du vieillissement. Il apporte aussi du magnésium (6,44 mg pour 100 ml) de la vitamine B2 et B3 … autrement dit, il facilite la digestion, améliore la santé des os et participe au bon fonctionnement du système immunitaire … Bon et bien moi, je vais me faire un p'tit café …  il n’est pas 16 h … A tout à l’heure !!

Ne pas oublier les gourmands qui le chérissent en pâtisserie. Il parfume des éclairs et religieuses en passant par les liégeois. Il se marie fort bien avec le chocolat qui fond dans la tasse. Je connais … un délice !!

Une originalité : une vinaigrette au café qui relève une laitue, une salade de haricots ou une mousse d’ail … Ca fonctionne aussi avec du poisson … laissez-vous tenter !!!

Recette :

  - Faites revenir 5 mn un oignon haché avec 25 g de grains de café concassés dans un peu d’huile. Passez au tamis puis mélangez cette huile avec 2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre et 1 cuillère à soupe de sirop d’érable. Assaisonnez … ici avec le poisson, vous pouvez ajouter une … mousse d’ail qui relèvera la chair un peu fade. 



           
       

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