samedi 10 janvier 2015

BONJOUR A TOUTES ET TOUS ……….


BONJOUR A TOUTES ET TOUS ……….

L’An 2015 … nous y voici … J’espère que vous avez passé de belles fêtes de fin d’année et je vous adresse tous mes vœux de grande santé et que cette nouvelle année soit clémente en vous permettant de réaliser tous les projets que vous avez à cœur …

Que la joie soit à vos côtés chaque jour et vous procure la sérénité à laquelle chacune et chacun aspirent.

Œuvrer, exécuter et s’accomplir … trois petits verbes afin de bien remplir votre vie dès janvier ... 

Veillez sur vous et tous ceux que vous aimez …


                                                                         Aude








ZARAFA ……….. CADEAU DIPLOMATIQUE


ZARAFA ……….. CADEAU DIPLOMATIQUE



Elle a été offerte par le pacha, vice roi d’Egypte Méhémet Ali (1769/1849). Il ne voulait pas que la France et l’Angleterre se mêlent du conflit qu’il avait avec la Turquie. En échange, il offre : une girafe au roi Charles X (1757/1836) en France et une autre à l’Angleterre explique Michaël Rabiller, médiateur scientifique du Muséum d’Histoire Naturelle de la Rochelle.




                               - vice roi Méhémet Ali




                               - Charles X, roi de France

Il a fallu organiser le voyage du Soudan d’où était originaire la girafe jusqu’à … Paris où elle est présentée au roi. Il fallait penser aussi à la traversée de la Méditerranée. Le pont du bateau a été découpé en partie afin de laisser passer son long cou. Installée obligatoirement à fond de cale ... il était hors de question que celle-ci voyage la tête baissée tout le long du trajet !!
Enfin la girafe foule le sol français dans le port de Marseille. Elle est la 1ère girafe à le faire. Nous sommes en novembre 1826. Il est prévu qu’elle rejoigne Paris à pied mais il sera décidé qu’elle resterait sur place pour lui éviter la traversée du pays en hiver.
En mai 1827, le périple commence. Il s’agit d’un convoi. Elle est accompagnée de 4 palefreniers arabes et de 3 vaches dont le lait sert à la nourrir car elle n’est pas encore sevrée. Plusieurs villes comme Aix, Avignon, Lyon …. voient son passage et c’est à chaque fois un engouement incroyable au sein de la population car la plupart n’en avait jamais vue. La traversée de la France dure 5 semaines. Elle tenait bien le coup puisque dans la savane une girafe peut parcourir 50 à 100 km par jour. En fait ce sont les vaches qui ralentissaient le convoi car celles-ci étaient nettement moins endurantes.

Installée dans la ménagerie du roi à Paris, Zarafa attire 600 000 visiteurs/an. C’est un objet de curiosité, de fantasme, d’admiration. Elle est LE sujet de conversation qui brûle toutes les lèvres du pays … Certains parcourent une distance incroyable pour venir la découvrir. Elle fait aussi l’objet d’études très précises de la part de scientifiques du Muséum National d’Histoire Naturelle.

Zarafa meurt en 1845 à l’âge de 21 ans. Dans son milieu naturel elle pouvait atteindre entre 20 et 21 ans. En captivité son espérance de vie était de 25 ans. Elle a donc bénéficié d’une grande qualité de soins tout au long de sa vie française. A titre de comparaison la girafe anglaise est morte …. 2 ans après son arrivée !

La dépouille de l’animal est naturalisée par des maîtres empailleurs et conservée durant de longues années au Muséum d’Histoire Naturelle. En juillet 1931, le professeur Edouard Bourdelle invite des responsables de Musées de province à venir acquérir des animaux naturalisés de grande taille, conservés en grand nombre à Paris afin d’enrichir leurs propres collections. Le docteur Etienne Loppé, conservateur du Muséum d’H.N de la Rochelle ne s’y trompe pas en portant son choix sur …. ZARAFA ! Il connaît sa valeur historique et la célèbre girafe est installée au cœur même du bâtiment exactement à l’endroit où elle est encore visible aujourd’hui.

Son apparition déclenche une sorte de folie … à son effigie ... des porcelaines, savon de Marseille baptisé « la Girafe » mais aussi des auberges étapes qui changent le nom de leur enseigne après son passage etc … C’était le début du …. Marketing !! 



Pour Olivier Lebleu, écrivain et historien …. L’enthousiasme reste intact. Il accompagne avec Pathé Distribution la tournée des avant-premières du film, version historique de « L’aventure de Zarafa ». L’accueil de ce film est très positif. Le graphisme est beau, on pleure, on rit et il rappelle le grain des divers dessins animés d’autrefois. L’histoire est présentée comme un conte africain. Au début, on voit un vieillard raconter l’histoire de Zarafa aux enfants du village. On est dans la tradition orale. Les adultes sont tout autant intéressés que les enfants. Ils prennent conscience que c’est une partie de l’histoire de France. Zarafa représentait le surgissement de l’Orient en Europe, une petite émigrée qui devient une gloire nationale sans compter que la girafe reste un animal extraordinaire, digne, élégante et gentille.

Depuis son arrivée en terre rochelaise, Zarafa bénéficie toujours d’un écrin à la hauteur de son aura.
A l’occasion du film d’animation, le Muséum d’H.N. de la Rochelle a fait installer un bas relief derrière la silhouette imposante de l’animal. Durant plusieurs semaines toute la ville de la Rochelle se met aux couleurs de Zarafa au travers de nombreuses animations.



        

SAINTE PRISCA ….. LA ROMAINE (fêtée le 18 janvier)



 SAINTE PRISCA ….. LA ROMAINE (fêtée le 18 janvier)



Sainte Prisca la Romaine ou Santa Prisca ou Priscilla ou Prisquille était une juive romaine épouse de Saint Aquila.



                            - Prisca et son époux Aquila  

Elle fut martyrisée par l’Empereur Claude au 1er siècle.



                            - Empereur Claude

Elle est honorée plus particulièrement en Angleterre comme une enfant martyre le 18 décembre. Avec son mari, d’après le Nouveau Testament, elle formait un couple juif converti.

La tradition chrétienne dit que cette sainte était de famille noble. A 13 ans, elle est accusée de christianisme en raison de la persécution par Claudius. Il lui ordonne de faire un sacrifice au Dieu Apollon (Dieu Grec du chant, de la musique et de la poésie). Elle refuse en raison de sa foi ce qui la soumet à de nombreuses tortures …. Elle est battue et mise en prison. Après sa libération, elle affirme encore sa foi en Jésus Christ. Cette fois, sa peine comprend la flagellation, l’ébouillantage au suif puis encore une fois, se retrouve en prison. Elle est enfin jetée à un lion dans une arène … mais celui-ci se couche à ses pieds. Elle est ensuite affamée pendant 3 jours dans une maison prison pour esclaves. Torturée à une crémaillère etc … elle sera jetée au bûcher. Miraculeusement, elle reste en vie mais sera décapitée à la dixième étape de la Via Ostiensis (élément important dans le réseau routier de la Rome antique). Enfin prenait fin le supplice de la pauvre Prisca ! Les chrétiens enterrent son corps dans la Catacombe de Priscille à Rome située sur la Via Salaria dans le quartier de Trieste sur l’Aventin (une des 7 collines de Rome) à l’endroit de sa mort.

Selon la tradition, Prisca est donc la 1ère « Sainte » de l’Occident à témoigner de sa foi en le Christ par le martyr. D’après Marie Françoise Baslez, il s’agirait bien d’une juive convertie. Prisca est un surnom latin très répandu, abréviation de Priscilla.

Ses restes présumés ont été retrouvés au cours du VIIIème siècle par le pape Eutychien (Evêque de Rome de 275  à 285)



puis transférés à l’Eglise Eponyme (Italie)



Prisca et Aquila sont évoqués dans les Actes des Apôtres ainsi que dans les Epîtres de Paul de Tarse ou Saint Paul par les chrétiens.







LE DRONE ……………. SCOLAIRE !!


LE DRONE ……………. SCOLAIRE !!




Une entreprise australienne a mis au point un système permettant aux étudiants de commander un livre et de se faire … livrer par drone via une application pour smart phone !!
Cette idée déjà depuis quelques mois a fait son chemin … Si certains proposent ce concept comme « domino’s Pizza » ou Heineken « drones livreurs de bière » … d’autres prennent ce sujet au sérieux et comptent bien donner vie à ce défi aussi bien technique que légal.
Aujourd’hui, cette expérience est tentée en Australie et plus précisément à Sydney où cette tentative est … réitérée.   

Zookal, une Société de location de manuels scolaires et Flirtey, une entreprise qui conçoit des drones ont signé un partenariat pour lancer un service de livraison de colis par drones. Cette collaboration va donner aux étudiants privilégiés la possibilité de commander un livre via une application androïde dédiée. Le principe est simple et reprend le principe de nouveaux services de chauffeurs privés (Uber, Lecab). Il suffit de renseigner sa localisation (ou laisser la possibilité à l’application de se géolocaliser automatiquement).
On attend quelques minutes l’arrivée d’un livre emballé dans du carton accroché à un drone … incroyable. Je crois que je vais me remettre aux études rien que pour voir ça !! Une fois arrivé à bon port et récupéré par le client, ce dernier devra accuser réception via son smart phone pour que le drone reparte.

Le lancement était prévu pour le printemps 2014.
Dès mars 2014, les premières livraisons devaient s’effectuer dans la ville de Sydney avec une flotte de 6 drones …. Les drones de « Flirtey », hexacoptères à l’apparence très classique. Au niveau « embarqué » on trouve un GPS lui permettant de naviguer dans un environnement urbain avec une précision acceptable. Il n’y a pas de caméra afin d’enlever les craintes concernant la vie privée. Les drones intègrent une fonction anti-collision qui les gardent des bâtiments, des oiseaux, des arbres et autres obstacles potentiels …

« Nous utilisons des télémètres laser et la technologie sonar pour cartographier les espaces » a déclaré Ahmed Haider, co-fondateur de Flirtey.



Ces drones fonctionnent en parfaite autonomie car la question de sécurité est centrale.
Pour garantir une livraison sans problème, le drone reste stationnaire 3 mètres au-dessus du client jusqu’à récupération de cette dernière. Un système de treuil amorce la descente du colis et une force appliquée provoque la libération du colis.
Toujours par souci de sécurité, une batterie de secours est embarquée et peut continuer de fonctionner si une pâle est cassée.
Le colis peut faire jusqu’à 2 kg ce qui permettra de réduire les délais de livraison ainsi que les coûts. D’après ses estimations, l’entreprise espère diminuer le coût d’envoi de ses manuels scolaires à 2,99 dollars par colis contre …. 29,95 dollars actuellement.

Les 2 start-ups finalisent actuellement les accords nécessaires avec les autorités de l’aviation civile. Elles espèrent pouvoir étendre leur activité aux Etats-Unis dès l’ouverture légale des vols de drones commerciaux prévus pour 2015. L’Australie … terre de liberté pour les drones !! 

LES ESQUIMAUX …………YUPIIT (ou yupik au singulier)


LES ESQUIMAUX …………YUPIIT (ou yupik au singulier)




Les yupiit sont des indigènes qui vivent sur la moitié sud de la côte ouest de l’Alaska, spécialement sur le delta Yukon-Kuskokwim et le long de la rivière Kuskokwim et sur la pointe orientale de la Russie et l’île Saint Laurent au sud du détroit de Béring (les Yupiit de Sibérie). Ils sont apparentés aux « Inuits ».
Le delta du Yukon se compose plus ou moins d’une toundra subarctique à riche végétation et de nombreux cours d’eau servant de voies de communication. Le manque de bois est remplacé par l’abondance du bois de flottage descendant les rivières au printemps.

Les Yupiit du centre de l’Alaska sont de loin le groupe le plus important. Les explorateurs russes dans les années 1800 ont fait une confusion. Certains Yupiit le long de la frontière ont été appelés Aléoutes ou Alutii en Yupik. Cette dénomination est restée et les Yupiit se sont désignés ainsi : « Yuk » (personne) et « Pik » (vrai).

Traditionnellement, les familles passaient le printemps et l’été au camp de pêches puis se retrouvaient dans les villages pour l’hiver.

- dans la maison commune des hommes « les Qasqig » se déroulaient les cérémonies, les festivités, les chants, les danses etc … et les traditions orales. Cette maison était utilisée pendant les mois froids car les groupes de familles suivaient les sources de nourriture du printemps à l’automne. Tous les hommes et les garçons de plus de 5 ans (en dessous, les garçons vivaient près de leur mère). Ce système de vie permet l’échange et le maintien des traditions par la voix. C’est donc le lien avec les enfants qui apprennent de leurs aînés les techniques de survie et de chasse
Ces maisons semi souterraines sont fabriquées en bois flotté, isolées par de l’humus et ouvertes par une entrée en tunnel. A l’intérieur est le reflet de l’organisation sociale du groupe : par exemple les hommes les plus importants y sont au fond où il fait plus chaud … !
Les femmes peuvent y pénétrer lors de cérémonies communautaires ou intercommunautaires.

- dans la maison des femmes « l’Ena » est en principe la maison voisine et parfois les 2 maisons étaient reliées par un tunnel. Les femmes apprennent aux filles à coudre, faire la cuisine et tisser.
Tous les hivers durant 3 à 6 semaines les garçons et les filles commutent, les hommes les initiant aux méthodes de survie, de chasse, de fabrication d’outils et les garçons … à coudre et cuisiner.

Pour les Yupiit chaque être et chaque objet possède une âme … le « Yua » qui inspire le respect …. sous peine de punitions.

Beaucoup de familles ont conservé les moyens traditionnels de subsistance, spécialement le saumon et le phoque.

La langue yupik est encore largement utilisée avec plus de 75° de la population qui la parle couramment. Le système d’écriture est semblable à l’orthographe romaine, développé par les missionnaires moraves (branche du protestantisme issue de Moravie – région d’Europe centrale – aujourd’hui partie orientale de la république tchèque) vers la fin du XIX ème siècle. Les yupiit de l’Alaska sont les seuls peuples autochtones qui ont développé un système d’écriture pictographique (dessin figuratif, stylisé ayant fonction de signe). 

Outre la fabrication des vêtements, production à la fois vitale et virtuose, les Yupiit sont célèbres pour la fabrication de masques cérémoniels. L’aspect varie selon l’usage, allant de petits masques de doigts à de grands nécessitant plusieurs porteurs. Il existe des normes strictement respectées. Ils sont créés spécifiquement pour une occasion et d’après le rêve du chaman. S’il ne le fabrique pas lui-même, il est indiqué au sculpteur ce qu’il doit faire.




Chaque masque est unique et sa fabrication est sujette au désir et à la sensibilité du sculpteur. C’était un privilège de se voir désigner par le chaman (bien sûr le ou les plus doués).

La fabrication commençait par la collecte du bois récupéré pour l’occasion et soumise à des rites particuliers afin de respecter le Yua (âme). Le sculpteur suivait les directives du chaman pour la forme de l’objet, le peignait et terminait par l’ajout des différents éléments rapportés. Le peindre était le rendre visible au monde des esprits. Ils se servaient majoritairement de pigments naturels restant fidèles à la tradition. Ceux-ci étaient souvent brûlés après la cérémonie ce qui laisse peu de traces … d’où la rareté des trouvailles archéologiques.








Le Musée du Quai Branly expose plusieurs masques Yupik et deux dépôts au pavillon des Sessions du Musée du Louvre.

Rarissime : un masque en bois flotté a été retrouvé au Groenland à la fin du XIX ème siècle. Son estimation est considérable ….. 45 000 euros !!!