lundi 2 janvier 2012

Veni, vidi, vici...

Qui a prononcé … Veni, Vidi, Vici … ?.

C’est une célèbre expression employée par Jules César en 47 av.J.C. Elle peut-être traduite par « je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ». Ces mots prononcés par lequels J.C. annonça au Sénat la rapidité de la victoire qu’il venait de remporter près de Zela (47 av. J.C.) sur Pharnace, roi du Bosphore.

Jules César (Rome 100 ou 101 – assassiné en 44 av. JC) – général romain, homme politique, ambitieux, brillant, nommé dictateur à vie.




C’est également une poésie de Victor Hugo (Besançon 1802 – Paris 1885) – grand écrivain, poète, dramaturge …
     

J'ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs 
Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,
Puisque je ris à peine aux enfants qui m'entourent,
Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs ;

Puisqu'au printemps, quand Dieu met la nature en fête,
J'assiste, esprit sans joie, à ce splendide amour ;
Puisque je suis à l'heure où l'homme fuit le jour,
Hélas ! et sent de tout la tristesse secrète ;

Puisque l'espoir serein dans mon âme est vaincu ;
Puisqu'en cette saison des parfums et des roses,
Ô ma fille ! j'aspire à l'ombre où tu reposes,
Puisque mon coeur est mort, j'ai bien assez vécu.

Je n'ai pas refusé ma tâche sur la terre. 
Mon sillon ? Le voilà. Ma gerbe ? La voici. 
J'ai vécu souriant, toujours plus adouci,
Debout, mais incliné du côté du mystère.

J'ai fait ce que j'ai pu ; j'ai servi, j'ai veillé,
Et j'ai vu bien souvent qu'on riait de ma peine.
Je me suis étonné d'être un objet de haine,
Ayant beaucoup souffert et beaucoup travaillé.

Dans ce bagne terrestre où ne s'ouvre aucune aile,
Sans me plaindre, saignant, et tombant sur les mains,
Morne, épuisé, raillé par les forçats humains,
J'ai porté mon chaînon de la chaîne éternelle.

Maintenant, mon regard ne s'ouvre qu'à demi ;
Je ne me tourne plus même quand on me nomme ; 
Je suis plein de stupeur et d'ennui, comme un homme
Qui se lève avant l'aube et qui n'a pas dormi.

Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse,
Répondre à l'envieux dont la bouche me nuit.
Ô Seigneur, ! ouvrez-moi les portes de la nuit,
Afin que je m'en aille et que je disparaisse !



avril 1848



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