LEO VALENTIN ….. L’HOMME OISEAU –

LEO VALENTIN ….. L’HOMME OISEAU –

Il est né à Epinal (Vosges) en 1919. Parachutiste français qui est considéré comme un des plus célèbres « hommes-oiseaux » et le plus audacieux du monde … sautant avec des ailes rigides lui permettant de voler.

A 19 ans, il s’engage dans l’un des 1ers groupes de parachutistes français créé à Baraki en Algérie.  

Après la défaite de 1940, il se retrouve moniteur avec le grade de sergent à la 1^ère Ecole de parachutiste à Fès (Maroc)

De ce point, il s’embarque au sein de la 1^ère Compagnie de Chasseurs Parachutistes des Forces Aériennes Françaises Libres, formation comprise dans le Spécial Air Service (SAS – Forces Spéciales des Forces Armées Britanniques) Il sauta en Bretagne quelques jours après le débarquement en Normandie dans la nuit du 9 juin 1944 à 1 h 04 au-dessus du Morbihan … beaucoup de pertes où lui-même sera grièvement blessé et évacué vers l’Angleterre.

A son retour en France, il sera nommé adjudant moniteur à la 1 ère Ecole en France Métropolitaine à Lannion en Bretagne.

Devenu ensuite moniteur à l’Ecole des Troupes Aéroportées de Pau, il bat en 1948 le record du saut en chute libre de jour avec un lâcher à plus de 7 000 m. La même année, celui du saut de nuit à plus de 5 000 m. Il sera reçu par le Président Auriol à l’Elysée (1884/1966) en même temps que les athlètes des Jeux Olympiques de 1948. Il y recevra un vase de Sèvres.

Il va commencer à développer ses techniques de saut dont celle dite « position Valentin » Elle apporte un changement du fait que l’homme tend à maîtriser sa descente et non plus à la subir. Il va poursuivre son rêve de voler en planant et va quitter l’armée après dix ans de service pour se produire dans des exhibitions qui lui permettront de peaufiner sa technique.

Il mettra au point de nombreux systèmes avec des membranes toilées qu’il se fixait aux bras et aux jambes qui lui permettent de planer sur plusieurs milliers de mètres de descente avant d’ouvrir son parachute. Il changeait les parachutistes en simples charges en hommes-oiseaux capables de modifier leur trajectoire avec précision et de se poser à un point précis.

L’Aérodrome de Villacoublay verra son 1^er saut avec des ailes en toile mais il n’est pas parvenu à prendre de la vitesse vers l’avant. Puis il a opté pour des ailes rigides. En 1954, avec l’aide d’un ensemble d’ailes en bois, il réussit à planer … ENFIN pendant 5 kms descendant en longues spirales à 130 km/h avant d’ouvrir son parachute. Ainsi, il est devenu le 1^er Homme-oiseau et est entré dans la légende des grands pionniers et il se trouve sollicité par les plus grands meetings européens.

En 1950, il effectue le 1 er saut mondial en couplé avec Monique Laroche      

Le 20 mai 1956, jour de la Pentecôte, à Liverpool, ses toiles s’enchevêtrent et le parachute ne s’ouvre pas … c’est la catastrophe. L’accident est dû à la collision d’une de ses ailes avec l’avion qui le largua et la défaillance de ses parachutes dorsal et ventral.            Il prévoyait que ce serait son dernier saut … le 701 ème

Son corps arriva à la Base Aérienne 116 à Luxeuil Saint Sauveur (Haute Saône) où les honneurs lui furent rendus. Placé sur un command-car de l’Armée de l’Air couvert de fleurs, la foule, les hauts dignitaires et les enfants des écoles lui rendirent un ultime hommage le 3 juin 1956.

Il est enterré au cimetière de Saint Sauveur.

Figure mondiale et … précurseur du deltaplane (ou aile delta – aéronef de vol libre à ailes souples)