mercredi 1 février 2012

Le rouquin ...




« le Rouquin »

Levée, Minette n’a qu’une hâte … s’échapper
Dans la fraîche humidité déserte du matin.
Sur les marches du perron, tenace, badin
Se languit sur son séant son béguin empressé.

Près du pommier d’amour de baies, grimé,
Le galant en escapade, aspirant câlin,
Attend sa belle pour un départ clandestin
Dans l’avant-jour endormi, estompé.

Ils s’aguichent se provoquent en minauderies
Se dispensent, dans un concert de vocalises
Des coups de pattes lestes qui s’éternisent
En roulages, dérobades, cavales, chatteries.

Ils badinent sous les branches fleuries.
Assidu de juin, ce don juan la courtise,
La sollicite en bienséances indécises
A ses démonstrations, son espièglerie.

Il l’invite à le suivre sur la route nébuleuse
Vers les herbes de la pampa, les escaliers,
La pelouse aspergée, les marronniers
Tout juste éclairés par l’aube nuageuse.

Par une volte-face déroutante, « la précieuse »
Plante là, le blond vénitien … son chevalier
Médusé.  Mais demain, l’excommunié
Obstiné renouvellera sa cour … hasardeuse.

A.T. 2011

 Badin : enjoué, léger




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