samedi 3 mars 2012

JEAN MARIDOR

Jean MARIDOR

Le capitaine Jean Maridor est né le 24 novembre 1920 au Havre d’un père chauffeur routier et d’une mère épicière.



Pour payer ses études, il exerce le métier d’ouvrier coiffeur. Passionné d’aviation depuis son plus jeune âge, il obtient le 1er degré de son brevet de pilote à 16 ans et le second  à 18. Il s’engage pour 5 ans le 30 août 1930 dans l’armée de l’air à Istres après avoir obtenu le brevet supérieur nécessaire pour l’entrée à l’Ecole.
Caporal-chef, pilote à l’école de chasse d’Etampes, il se replie, pendant la débâcle, avec l’école à Saubrigues (Landes). Refusant la défaite, il cherche un moyen de quitter la France et le 14 juin 1940, il s’embarque à St-Jean de Luz sur un bâtiment, l’Arrandora Star en se mêlant aux troupes polonaises évacuées vers l’Angleterre.

Arrivé en Grande Bretagne, il s’engage dans les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) avec le grade de caporal-chef. Il suit les cours de l’Operationnal Training Unit 61(OTU 61). Sergent, il est affecté en août 1941 au Squadron 615. Son unité est chargée plus particulièrement de surveiller les côtes et les incursions rapides en territoire occupé. Il se spécialise dans l’attaque des bateaux de la Flak allemande et les attaques de chars. Il incendie un bateau-flak allemand, son avion gravement touché, il parviendra tout de même à revenir à la base.

Il reçoit sa 1ère citation en novembre 1941 et est nommé sous-lieutenant. Puis en février 1942, il passe au Squadron 91 et reçoit en mars sa 2ème citation puis une 3ème …. après avoir réussi une nouvelle fois à rentrer avec son appareil fort touché.

En mai, il est blessé dans un combat engagé par méprise avec un avion  canadien.

Il est promu lieutenant en septembre et reçoit sa 4ème citation 2 mois plus tard et … la DFC (Distinguisted Flying Cross – Croix du service distingué dans l’Aviation  pour acte de courage, bravoure et dévouement).

Puis il est affecté au Groupe de Chasse Alsace (Squadron 341) en 1943 puis à nouveau au Squadron 91 en mars et il s’illustre le 25 mai 1943 alors que 12 Focke  Wulf  amorcent une descente sur Folkestone pour larguer des bombes. Maridor, à la tête de 6 Spitfire, plonge à travers le barrage de DCA britannique, au milieu des chasseurs ennemis. Il en descend 2 sur 7 mais aucun Spitfire n’aura été touché.

Fait Compagnon de la Libération par le Général de Gaulle, il reçoit ses galons de capitaine en juin 1943.

A partir de juin 1944, les bombes volantes allemandes (V1) deviennent la cible privilégiée des chasseurs britanniques. J. Maridor en inscrit 10 à son tableau de chasse. Il totalise 776 h de vol dont 380 de guerre, 10 de victoires aériennes et la destruction de 25 bateaux et + de 100 chars.

Le 3 août 1944, au cours de ces dangereuses sorties aériennes, le capitaine aperçoit au-dessus de la banlieue de Londres un V1 qui se dirige droit sur un hôpital n’ayant pas pu l’abattre en vol. Il s’approche à moins de 50 m de lui et le détruit à coups de canon. L’explosion de la bombe détruit aussi son appareil. Jean Maridor s’est sacrifié volontairement en détruisant sa 11ème bombe le 3 août 1944 à l’âge de 24 ans.

Il fut d’abord inhumé à Londres puis il sera ramené  en France en décembre 1948 pour reposer au cimetière Sainte Marie du Havre.


Ce grand aviateur français de la Seconde Guerre Mondiale est peu connu en France. Il était très attaché à son pays ; tout son être était animé d’un patriotisme sans failles, d’une foi tenace, d’un courage désintéressé et l’esprit du devoir et du sacrifice ... Il est mort quelques jours avant son mariage avec l'anglaise Jean Lambourn prévu le 11 août 1944. Je suis honorée de vous le présenter.  

Sur une photo vous avez un groupe d’aviateurs … un a fait partie de notre famille. Il a été également un grand aviateur (Escadrille Normandie Niémen), un homme à l’impressionnante carrière que j’ai respecté et aimé, fort courtois, simple ce qui reflète l’intelligence d’un grand homme à qui je pense souvent car il se distinguait vraiment de tous ces rescapés « vivants » qui se prenaient pour des héros …. lui disait « les Héros … sont ceux qui ont donné leur vie … les morts sont … les HEROS, moi, j’ai eu de la chance » ….   


JEAN MARIDOR ET SA FIANCEE





UN SPITFIRE

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