LE SOLEX ………..
C’ETAIT LA CLASSE !!
Mon Dieu
… le solex ! J’en avais un noir pour
aller travailler dans les années 68/70. C’était dangereux avec le moteur situé
sur la roue avant. Beaucoup disait que c’était … « casse gueule » ce
qui était très vrai car une fois j’ai freiné brusquement et je suis passée
par-dessus ! Avant moi, il était à un oncle. Relégué au fond d’un garage, je
lui ai permis de reprendre du service … Dans les côtes, il fallait pédaler et
dans les descentes, je mettais mes pieds sur une plaque genre repose-pieds et
je ne vous dis pas comment ça « filochait » ! J’ai dit plus haut
que c’était la classe mais beaucoup moins quand il tombait en panne. Il fallait
prendre le guidon et marcher le tout alourdi par le moteur. Je versais de la Solexine (mélange d’essence et d’huile -6 %-) dans le
réservoir chaque vendredi soir. Il y avait un pied repliable qui permettait de
le laisser debout n’importe où. Il n’y avait ni permis ni port de casque. J’adorais
ce moyen de locomotion très économique et j’actionnais un peu trop facilement
la sonnette … j’avais 18 ans !!
C’est l’un
des symboles les plus marquants des années 1950 à 1970. C’était ni plus ni
moins qu’une bicyclette qui roulait toute seule. Il a été conçu par Marcel Mennesson
(porte paire de lunettes) et Maurice Goudard et commercialisé en 1946.
Il est vite adopté par les jeunes et les
ouvriers aussi bien à la ville qu’à la campagne. C’est en quelque sorte la … Deudeuche
(2 CV du cyclomoteur) Plusieurs millions d’exemplaires ont été commercialisés
en 40 ans. Pas de clé de contact ; pour démarrer il fallait pédaler jusqu’à
l’emballement du moteur qui était décroché … peut, peut, peut … et c’était
parti !!! Sa vitesse pouvait monter jusqu’à 30/35 km/h. Il était appelé le
« Prince noir du bitume » La solexine était en bidons vert ou jaune. J’en
avais un par précaution. En ville, il suffisait de compter pour savoir combien
on brûlait. Soit on allait à la pompe régulièrement soit on voyageait avec un
bidon accroché à l’avant et sur le côté ... plus prudent bien sûr ! Et
puis le Solex ringard a été remplacé par le scooter Vespa que j’aurais adoré
posséder mais mes parents n’étaient pas d’accord DU-TOUT !! La production
du VéloSolex s’arrête en France en 1988. Mais
tel un Phoenix renaissant de ses cendres, ce mythique deux-roues est revenu sur
le devant de la scène dans les années 2000 dans une version électrique. Le
casque est obligatoire, l’immatriculation vous suit et vous aimerez le design
de ce nouveau Solex …
Mes parents,
une année (bien avant 2000) sont partis de la Région Parisienne et ont parcouru
250 km pour quelques vacances estivales. Un compteur était installé sur le
guidon. Partis très tôt, ils ont mis 2 jours pour arriver à destination. Maman
était gelée n’étant pas assez habillée … et moi petite, je les ai rejoints, le
2ème jour … mais en voiture.
Quelques
années plus tard, c’est moi qui ai repris le flambeau avec une paire de sacoches
à sangles … la joie au cœur et une boîte à outils neuve … avec la hantise d’une
panne ou d’une crevaison !!
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