samedi 6 décembre 2014

CHARCUTERIE CORSE ………


CHARCUTERIE CORSE ………




Tout d’abord la Corse est une île en mer méditerranée et une région française de + de 8600 km2 assez montagneuse. L’été est chaud et l’hiver est humide et doux. La Corse a une côte de + de 1000 km. Jusqu’en 1769, la Corse a fait partie de Gênes puis elle a été vendue à la France.
Bastia est une ville portuaire et la capitale de la Corse du nord  – Ajaccio est la capitale de la Corse du sud et lieu de naissance de Napoléon.
Elle a sa langue, ses traditions et son hymne. Elle demandait son indépendance ce qui lui a été refusée. Elle est surnommée …. L’île de Beauté. Vous pouvez retrouver l’hymne sur le blog de mars 2014 à l’occasion de la présentation d’ARAPA …

Effectivement la charcuterie corse est une vraie merveille. Elle est AOC depuis peu. Il fallait protéger ce chef d’œuvre en péril !! Trop de jambon et de coppa étaient prétendus être fabriqués sur l’île alors qu’ils n’y étaient que vendus sous un fallacieux label. Voici donc quelques spécialités et commençons par :

-  la coppa (échine séchée et affinée) confectionnée à partir de faux filets de porc composés d’une partie grasse et d’une partie maigre. Ce porc est traditionnellement nourri de farine de châtaigne … en principe tué le jour de la Sainte Lucie le 13 décembre.




Après avoir détaillé les parties des faux filets, on assemble les parties grasses et maigres laissées au frais quelques jours en ayant pris soin de les saler généreusement afin de faire rendre un peu de liquide. Ensuite on lave les morceaux avec du vin, on les sèche et on les poivre.
Chaque morceau est glissé dans un boyau de porc qui est ficelé bien serré. Ensuite on met la coppa à fumer. Autrefois, elle était suspendue près de la cheminée où était entretenu le feu.
Enfin, la dernière étape était de la déguster mais c’était le plus long !!! plusieurs mois de séchage à la cave sont nécessaires pour obtenir cette texture et ce goût si particuliers. La coppa est en forme de saucisson à la tranche bien rouge veinée de blanc du gras.

- le lonzu (filet désossé, salé, séché, poivré) C’est la partie maigre du porc plus précisément le filet qui est séché. Le meilleur sera celui fabriqué en partie de viande de porc nourri exclusivement en châtaigneraies ou chênaies … c’est une tradition !! C’est la viande dorsale du porc. Chaque animal donne 3 à 4 lonzi. Les morceaux sont enfouis dans le sel 5 à 7 jours puis brossés et dessalés si besoin puis lavés au vin, séchés et roulés dans du poivre concassé ou moulu. Le lonzu est fabriqué l’hiver et commercialisé au printemps.




Il doit être rose clair. Excellent en tranches fines à l’apéritif, cuit à la poêle et intégré à de nombreuses recettes. Chaque lonzu est comme la coppa glissé dans un boyau de porc.

- le prisuttu (jambon sec) désormais labellisé. Le label n’est plus porté que par des produits respectant un strict cahier des charges. Il est issu du « cochon de race nustrale » reconnaissable à sa robe sombre tachetée, ses oreilles tombantes et longues et le groin en pointe. Il vit en montagne et se nourrit de glands et châtaignes.



L’affinage dure 12 mois mais peut aussi aller jusqu’à … 3 ans. 




Il en ressort un délicieux arôme de noisette. Depuis mars 2011, cette spécialité bénéficie en France du label AOP (appellation d’origine protégée) Le prisuttu entier peut valoir jusqu’à 150 euros le kg avec 30 mois d’affinage entier.
C’est un jambon enrobé de gras à la tranche rouge tirant sur le rose orangé assez plat et allongé. La pièce enfouie dans du sel 3 à 6 semaines est ensuite brossée, éventuellement dessalée à l’eau et enduite (côté viande) de poivre, épices ou aromates avant d’être mise à sécher 12, 18 mois ou plus dans un lieu frais et aéré. C’est le morceau roi du cochon.

- la panzetta (poitrine fumée) à la mode corse bien poivrée et ficelée à la main. Elle est brossée avant utilisation. Elle donne au plat une saveur puissante et naturelle. Elle peut-être roulée consommée avec du pain frais et du vin rouge, frite avec des œufs ou employée dans des sauces.



- le salomu (épaule, poitrine dénervée) saucisson sec de porc, genre rosette corse à partir de viande maigre au séchage de 5 semaines minimum fumé au bois de hêtre. La viande est hachée grossièrement, salée et poivrée.




La tranche de couleur sombre traduit la forte proportion de viande maigre. L’affinage est de 3 à 6 mois.
Comme la plupart des autres salaisons corses, elles puisent leur origine d’Italie.

- le figatellu (saucisse fraîche en forme de U) composée de viande et de foie de porc. On dit « figateddu » au sud de l’île et « figadellu » dans le nord … Elle peut-être agrémentée de diverses composantes comme des abats (rate, cœur etc …) de vin rouge, d’alcool, thym, ail etc …Elle peut-être fumée ou non. Selon qu’elle est produite au nord ou au sud la proportion de foie varie. Consommée grillée sur la braise, elle agrémente aussi très bien un plat aux lentilles, ou crue ou sèche. En fin de compte le figatellu se prépare comme nos saucisses.




Je connais bien cette charcuterie à l’aspect et la saveur exceptionnelle ayant séjournée sur cette île et ayant aussi été instruite par une belle maman … corse. On ne peut pas se tromper sur cette exquise et incomparable viande !!

A vous de la découvrir ou la remettre sur votre table …
     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire