samedi 5 mai 2012

La Mary Célèste...


Vaisseau fantôme …… la Mary Céleste




Brick-goélette immatriculé à New York a été découvert le 5 décembre 1872 dans l’Océan Atlantique, en bon état mais vide de son équipage …. Enigme célèbre dans le monde maritime.

Tout d’abord nommé « Amazon », ce brick fut retrouvé naviguant sous voilure réduite et sans personne à bord. L’équipage du bateau qui le repéra le « Dei Gratia », commandé par le capitaine Morehouse n’aurait rien retrouvé sur le livre de bord concernant les jours qui précédaient. Les dernières lignes situaient le navire à une centaine de miles (le mile marin international ou nautique est une unité de mesure de distance …. Valant 1852 mètres) des Açores et étaient datées du 24 novembre. L’ardoise indiquait qu’ils avaient atteint l’île de Santa Maria (une des 9 îles des Açores) le 25 novembre.

Par contre des instruments de bord manquaient comme le « loch » (instrument de navigation marine employé pour mesurer la vitesse d’un navire), le « sextant » (instrument de marine qui sert à mesurer l’angle d’un astre au-dessus de l’horizon. Il permet de déterminer la latitude). Manquaient également une certaine quantité d’eau, 2 canots (1 avait été détruit à N. Y. pendant le chargement de la cargaison et n’avait pas été remplacé). Il restait de la nourriture à bord. Tout laissait supposer un abandon hâtif par l’équipage du navire peut-être en difficulté ….

La disparition du capitaine Briggs, sa femme Sarah, Elisabeth et sa fille Sophia Matilda et des 7 hommes, le sort de la cargaison de + de 1700 fûts d’alcool dénaturé (généralement de l’alcool éthylique auquel est ajouté un dénaturant pour le rendre impropre à la consommation), causa une grande incompréhension. Ce qui se passa à cette époque  entraîna de la part des médias un grand nombre d’hypothèses … on parla de mutinerie, d’attaque du navire pour voler la cargaison, de monstres marins, de tremblement de terre sous-marin, de tempête, de folie à bord …  mais celle retenue par la plupart des chercheurs serait un accident dû à un des fûts qui pas assez étanche aurait à l’approche des Açores, exhalé des vapeurs … puis explosé du fait des propriétés chimiques du méthanol, température propice à la combustion de 13° (encore ignorées à cette époque), suite à des étincelles causées par le cerclage en fer … seule la porte menant à la cale aurait volé par le souffle de l’explosion, créant alors …. La panique à bord !!! L’équipage se serait réfugié sur une chaloupe rattachée au bateau par la « drisse » (cordage servant à hisser une « vergue » - pièce de bois ou métal simplement appuyée, articulée ou encore fixée au mât et qui porte une voile ou une voile sur son « espar » - désigne tout ce qui tient les voiles) mais celle-ci aurait cédé parce que l’équipage aurait laissé les voiles hissées.

Le 26 mars 1873, le capitaine Morehouse reçut la somme de 1700 livres du tribunal maritime, soit 5% du prix du navire.

Après cette affaire, la Mary Céleste changea de nombreuses fois de propriétaires et acheva sa carrière en janvier 1885 échouée volontairement dans une tentative d’escroquerie à l’assurance sur l’îlot Rochelais à l’Ouest du Port-au-Prince (Haïti).

Clive Cussler, écrivain et plongeur mondialement connu, estime avoir retrouvé son épave en 2001 lors d’une expédition commissionnée par la NUMA (la Nationale Underwater and Marine Agency, association privée à but non lucratif aux Etats-Unis qui a pour but de préserver l’héritage maritime par la découverte, la surveillance et la conservation du patrimoine archéologique sous-marin, association fondée en 1979). Cette identification est fortement contestée …









                        

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